3 et 4 août 2019
Alpinisme à l’arête sud du Petit Pelvoux dans le massif des Ecrins. Je retrouve Franck avec plaisir pour une belle et longue course d’arête sur le Mont Pelvoux. Cette arête sud du petit Pelvoux est un itinéraire sauvage peu fréquentée sur du rocher correct et parfois même très bon dans un niveau de difficulté modéré.
Nous montons la veille avec Franck avec qui je partage tous les ans de très bons moments en montagne. Nous partons en général avec ses 2 enfants et parfois son frère. Là, nous allons faire une course plus longue et plus engagée que ce que celles que nous avons déjà réalisé ensemble. Franck a « largement le niveau de la voie, mais en montagne, il faut tenir compte de la globalité de la sortie. C’est à dire qu’il faut tenir compte de la voie, mais aussi de la marche d’approche et de la descente dans la vallée. Pour l’arête sud du Petit Pelvoux, il faut compter 2 bonnes heures d’approche et 4 bonnes heures de descente, voir plus…
Nous partons donc tôt à 4h du matin pour une approche qui peut être « paumatoire ». Le cheminement est bien cairné, et nous trouvons le bon itinéraire facilement jusqu’au pied de l’arête 1h 30 après avoir quitté le refuge. Nous attaquons la première longueur de nuit sur un mur raide en 4c. Nous continuons encore sur 2 longueurs en 4 pour arriver en haut de ce premier gros éperon. De là, un court rappel, nous mène à une brèche et nous continuons par une longueur raide puis une arête bien effilée et très esthétique. Puis, nous butons sur le dernier ressaut très raide. Une variante droit sur le fil de l’arête permet de rejoindre l’arête sommitale. Nous restons sur l’itinéraire classique en tirant bien à gauche pour rejoindre des longueurs moins raides, mais très agréables à grimper. Et puis ça y est c’est le sommet, 3h 30 après le départ. Bravo Franck.
Nous nous posons un moment au sommet. C’est un magnifique belvédère…C’est bon, ces instants de plénitude où les pensées s’effacent, où l’esprit et le corps semblent s’unir et ne faire plus qu’un. Il n’y a alors plus de mots pour décrire ces moments précieux où le temps n’existe plus… C’est ça aussi que nous venons chercher en montagne…
Nous ne pouvons malheureusement pas nous éterniser là haut, la descente est encore longue et la vie dans la vallée nous attend tout en bas. Nous entamons la descente sur le glacier des Violettes bien crevassé sur la fin, mais qui passe encore bien. Puis les rappels, la traversée sous les séracs, qui nous rappelle que nous tenons fermement à la Vie. Et enfin des centaines de mètres de dénivelé et encore 2 rappels nous ramène à Ailefroide. C’est long…
Merci Franck pour ta confiance. Merci pour ces beaux moments. A bientôt
AOûT